Les rapports entre la dysbiose et l’obésité

Responsable de l’augmentation significative de nombreuses maladies métaboliques et cardiovasculaires, l’obésité est un problème majeur de santé publique. Plusieurs études ont démontré que l’obésité et les pathologies cardiométaboliques qui lui sont liées se manifestent toutes par une inflammation systémique et tissulaire de bas grade.

Ce qui entraîne une perturbation de la sensibilité à l’insuline et une modification dans la composition du microbiote intestinal. De plus, l’importance du microbiote dans le métabolisme et la réaction immunitaire de l’organisme, révélées par plusieurs travaux récents, poussent à s’interroger sur un rôle éventuel de la barrière intestinale. En effet, des travaux réalisés sur des rongeurs rendus obèses par un régime hyperlipidique prouvent que la modification du microbiote ou la dysbiose est associée à une altération de la perméabilité intestinale ainsi qu’à une insulino-résistance. En revanche, les altérations de la perméabilité intestinale et ses liens avec le microbiote intestinal et l’inflammation chez l’homme sont discutables et restent à élucider. Découvrez les relations existant entre le déséquilibre du microbiote intestinal et l’obésité.  

Notions de barrière intestinale

La « barrière intestinale » désigne une entité fonctionnelle complexe du point de vue des cellules qu’elle renferme que des éléments mécaniques et chimiques qui lui sont liés. Cette barrière a pour fonction principale d’empêcher que le contenu de la lumière intestinale accède au milieu intérieur et à la circulation.  Cette fonction de barrière est exécutée par une monocouche de cellules épithéliales reliées entre elles par des jonctions intercellulaires ainsi que par le mucus qui sert de couverture à la surface apicale des cellules. Généralement, le terme de barrière renvoie au rôle protecteur exercé pour contrer l’attaque des éléments pathogènes tout en étant tolérant à la flore commensale et aux aliments.

Qu’entend-on par la perméabilité intestinale ?

La perméabilité est la propriété de l’intestin à rendre possibles les échanges entre sa lumière et le milieu intérieur. La perméabilité paracellulaire (passage intercellulaire) est strictement réglée sous les conditions physiologiques en diminuant de l’intestin grêle au côlon. Son contrôle est surtout indispensable pour permettre à l’épithélium intestinal d’assurer parfaitement ses fonctions de transport actif transcellulaire. Il est à noter qu’une augmentation de la perméabilité intestinale peut laisser passer les macromolécules comme les lipopolysaccharides (LPS) présents dans la lumière au travers l’épithélium, et qui sont associées à de nombreuses pathologies intestinales (ulcères gastro-duodénaux, diarrhées infectieuses, syndrome de l’intestin irritable, maladies inflammatoires chroniques de l’intestin) et même extra-intestinales (allergies, infections respiratoires, arthrite, etc.).  En effet, la perméabilité intestinale est l’un des principaux facteurs responsables de l’inflammation de bas grade que l’on rencontre généralement dans l’obésité.

Des perspectives thérapeutiques basées sur une modification du microbiote

Les résultats des différents travaux réalisés ouvrent de nouvelles perspectives en matière de solutions innovantes de traitement contre l’obésité. Plusieurs techniques thérapeutiques ont été développées pour traiter certaines pathologies intestinales avec comme objectif le maintien de l’intégrité de la barrière intestinale. Et beaucoup d’entre elles ont été effectuées sur l’obésité.

L’idée principale est de provoquer une modification du microbiote grâce à l’utilisation des prébiotiques (constituants alimentaires bénéfiques pour certaines bactéries) ou des probiotiques (bactéries ou levures) pour obtenir une perte de poids. Bien que le microbiote reste quasiment stable tout au long de la vie, l’intervention de diététique capable de modifier la quantité et la qualité de certains nutriments peut entraîner une modulation de la composition du celui-ci. Dans l’ensemble, la modulation du microbiote a permis d’établir les relations existant entre le microbiote et l’obésité ainsi que les modifications métaboliques associées. Cependant, les recherches de liens entre microbiote et perméabilité intestinale sont toujours en cours d’exploration.

Quelques expériences sur la modulation du microbiote

En ajoutant les acides gras à chaîne courte résultant du microbiote à des cultures épithéliales intestinales, les jonctions serrées et la résistance trans-épithéliale ont été fortement consolidées. Chez l’homme, il y a peu de travaux documentés sur le rôle des probiotiques, et pour la plupart, ils divisent. Cependant, il ressort d’une étude d’ajout de prébiotiques en fibres alimentaires durant 3 mois dans l’alimentation de personnes obèses que cela avait entraîné des petites modifications dans le microbiote ainsi qu’une réduction de la masse adipeuse. Même si la mesure de la perméabilité intestinale n’a pas été réalisée dans le cadre de cette expérience, il a été noté une réduction considérable des molécules LPS sériques. Chez la souris, l’introduction par intraveineuse de facteur de croissance épithélial GLP permet de diminuer les taux de LPS circulants et la perméabilité intestinale. En revanche, chez l’homme, les effets bénéfiques du GLP-2 sur la perméabilité intestinale en matière de maladies métaboliques restent à vérifier.

Que retenir des relations entre microbiote, perméabilité intestinale, inflammation et obésité ?

Il résulte de l’ensemble des données recueillies chez les rongeurs que pendant les périodes d’obésité et des maladies métaboliques, les altérations du microbiote causées par le régime alimentaire peuvent perturber la perméabilité intestinale et provoquer une inflammation chronique de bas grade. Par contre, chez l’homme, outre le grand nombre d’articles de revue ayant étudié les relations de ces modifications et l’obésité, les données obtenues ne concernent qu’une quantité infime de travaux réalisés sur un petit groupe de personnes. Il s’agit surtout des études utilisant pour la plupart des techniques de mesure peu reproductibles et qui ne permettent toujours pas de faire ressortir directement les liens avec l’obésité.

Jérôme

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Sources :

https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC6140100/

https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0929664618304376

https://www.cambridge.org/core/journals/british-journal-of-nutrition/article/microbial-dysbiosisinduced-obesity-role-of-gut-microbiota-in-homoeostasis-of-energy-metabolism/5EC03DE6BCDF529AD2E462E186FED193

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