« Du lait ! Pour être solide, forts, vigoureux…. »

« Les produits laitiers sont-ils vraiment nos amis pour la vie ? »

Temps de lecture : environ 9 minutes

Le lait, surtout le lait de vache et tous ses dérivés, est considéré par certains comme potion magique indispensable au bon développement de l’enfant, qui permet de maintenir une bonne structure osseuse chez l’adulte pour son apport en calcium.

Certaines personnes ne partagent pas cette perception, et l’accusent même d’être responsable de nombreuses maladies : intolérances, allergies, digestion difficile, rhinites, otites, polyarthrite, syndrome de l’intestin qui fuit, maladie auto-immune… Il provoquerait même le cancer !

Alors le lait, poison ou potion ?

Pourquoi le lait de vache est-il controversé ?

« Faut-il avoir peur du grand méchant lait » ?

Pour comprendre comment les produits laitiers se sont imposés dans notre alimentation, faisons un petit retour en arrière.

Son histoire commence en 1900, seuls les paysans buvaient du lait, très peu consommé en ville pour une question d’hygiène. Avec l’arrivée de la pasteurisation qui limite les bactéries et qui rassure les Français, sa consommation va doubler en 50 ans. Juste après la Deuxième Guerre mondiale, ce lait riche en protéines et bon marché va permettre à la France de nourrir des enfants affamés.

En 1954, l’État Français lance une gigantesque distribution de lait dans les établissements scolaires, rendu obligatoire par le chef du gouvernement, Pierre Mendès France. Il avait lancé aux écoliers cette bienveillante injonction : « Pour être studieux, solides, forts et vigoureux, buvez du lait ! » Mais pensait-il seulement à la santé des enfants ? Ne pensait-il pas aussi à la santé de l’économie française ?

La France produisait du lait, il fallait bien le consommer. Aujourd’hui, aucun gouvernement ne se risquerait plus dans une pareille opération qui déclencherait illico des procès pour atteinte aux libertés individuelles, voire pour… empoisonnement — compte tenu du développement fulgurant des allergies aux protéines de lait.

Avec l’arrivée de l’UHT et la brique Tetra Pak qui permet de conserver le lait pendant 3 mois, l’industrie rassure, mais après les années 70, elle commence à jouer à l’apprenti chimiste. C’est à partir de ce moment-là qu’elle a séparé d’un côté les matières grasses, de l’autre les protéines ou le sucre du lait, « le lactose », avec « le cracking » qui permet de multiplier le nombre de produits laitiers sur le marché : lait écrémé, demi-écrémé, allégé en lactose, vitaminé, les laits parfumés, etc. Tout cela a amené à avoir une vision plus industrielle du produit. Fini le temps où, enfants, l’on buvait du lait qui sortait directement du pis de la vache ! Pour beaucoup d’entre nous, les seules vaches que l’on voit maintenant sont celles qui pâturent sur l’emballage de la bouteille de lait.

Les conditions de production du lait

Pour qu’une vache puisse fournir du lait, elle doit donner naissance à un petit veau. Dès l’âge de 15 mois, elles seront artificiellement inséminées. Du sperme congelé provenant d’un taureau vigoureux, choisi sur catalogue par l’éleveur. Après la naissance, les veaux seront retirés de leur mère au bout de 2 ou 3 jours, les vaches seront de nouveau inséminées seulement 2 à 3 mois après la naissance de leurs veaux. Rentabilité oblige, la vie des vaches se résume à donner des veaux ; les mâles seront pour la filière viande, nourris au substitut de lait industriel, puisque le lait de sa mère est pour notre consommation, les veaux « femelles » serviront à renouveler le cheptel des vaches laitières. Elles seront exploitées pendant 5 à 6 ans et finiront en steaks hachés, dans des produits cosmétiques, et bien d’autres choses. La vache est recyclée à 100 %, rien ne se perd. Même leurs bouses servent à la méthanisation, un marché qui est bien plus rentable que la production de lait. De nombreuses fermes-usines de plus de 1000 vaches commencent à sortir du sol dans le monde entier, aux États-Unis bien évidemment, toujours précurseurs, au Québec, mais aussi en Europe, en Allemagne notamment, avec déjà plus 200 fermes-usines produisant du lait à un coût moyen de 250 € les mille litres de lait. La France n’est pas en reste, « cocorico », avec l’exploitation bovine de Drucat-le-Plessiel dans la Somme, avec la ferme dite des « milles vaches. »

Quel impact sur nos producteurs français ?

Avec ce genre d’installations, les fermes ont plus intérêt à investir 1,5 million d’euros dans un processus de méthanisation pour recycler les bouses de leurs 1000 vaches sur environ 500 hectares, ce qui sera rentable au bout de 2 ans. En revanche, pour produire un lait de bonne qualité, il est nécessaire de sortir 1000 litres de lait pour seulement 250 € ; on est loin des coûts de production de nos agriculteurs français. La taille moyenne du cheptel de vaches laitières en France est d’environ 70 bêtes sur une moyenne de 90 hectares.

Comment nos agriculteurs français peuvent-ils s’en sortir ?

Leurs coûts moyens de production pour 1000 litres de lait leur coûtent, selon les secteurs géographiques et selon la race de leur cheptel, de 290 € à 310 €. Les laiteries leur rachètent en moyenne 300 € les 1000 litres, car il faut savoir que les agriculteurs ne fixent pas leurs prix, ce sont les laiteries et la grande distribution qui les fixent. Autant dire que l’agriculteur est pire qu’un employé de ces firmes, il est l’esclave de cette industrie. Avec un prix d’achat de 300 € pour 1000 litres, on ne peut dire qu’il roule sur l’or, et ce n’est malheureusement pas près de s’arranger avec ces fermes-usines et ces businessmans qui sont prêts à investir dans de la « merde », au lieu de produire un lait de bonne qualité.  « Les produits laitiers sont nos amis pour la vie », pas pour les producteurs de lait français !

Alors les produits laitiers sont-ils au moins l’ami des consommateurs ?

Les recommandations dites « officielles » nous disent de manger 3 produits laitiers par jour. Ils nous fournissent des nutriments essentiels, fortifient nos os et éliminent l’ostéoporose. Selon un nombre croissant d’études, ils ne sont pas non plus nos amis !

Les produits laitiers fatiguent notre organisme, mettent à plat notre système immunitaire et occasionnent beaucoup de douleurs.

Ils sont très inflammatoires

L’inflammation chronique est à l’origine de la plupart des maladies, les produits laitiers provoquent une inflammation chez un nombre élevé de personnes, ce qui entraîne des problèmes digestifs tels que ballonnements, flatulences, constipation et diarrhée, ainsi que d’autres symptômes, notamment l’acné… Je crois que les produits laitiers sont l’un des aliments les plus inflammatoires de notre alimentation moderne, juste après le gluten.

Qu’est-ce qui cause une réponse inflammatoire des produits laitiers ?

Est-ce que tout le monde ayant une sensibilité laitière est intolérant au lactose ?

Les produits laitiers posent deux problèmes, à savoir le sucre et les protéines. Les personnes intolérantes au lactose ne produisent plus l’enzyme « lactase » (enzyme quasi inexistante après le sevrage), qui est nécessaire pour décomposer le lactose, sucre présent dans le lait causant des problèmes de digestion chaque fois qu’elles consomment des produits laitiers. Les laits de vaches, de brebis, et de chèvres en contiennent. Comme 70 % de la population ne supporte pas le lactose, celui-ci va être métabolisé par vos bactéries intestinales, va fermenter et produire des gaz toxiques comme l’hydrogène, le méthane, et pire, le méthyle acétate. Ces toxines vont affecter votre système nerveux, votre foie, votre système cardio-vasculaire, mais aussi vos muscles et on a observé une baisse du système immunitaire. Les personnes qui produisent de la lactase, mais qui se plaignent toujours du lait, réagissent mal aux deux protéines présentes dans le lait : la caséine et le lactosérum. La caséine est une protéine dont la structure moléculaire est très proche de celle du gluten et 50 % des personnes intolérantes au gluten sont également intolérantes à la caséine.

Le problème de la qualité du lait

Si vous consommez du lait, du yaourt, du beurre et du fromage provenant de vaches élevées de manière conventionnelle et nourries avec un flux constant d’antibiotiques, votre consommation de produits laitiers peut jouer un rôle dans la résistance aux antibiotiques. Pas seulement pour vous, mais aussi pour votre famille.

Une étude publiée en 2010 souligne comment, au cours de l’utilisation des antibiotiques en agriculture, la résistance aux antimicrobiens s’est développée au cours des deux dernières décennies, ce qui affecte directement le traitement des maladies chez l’homme, dans le monde entier. La résistance aux antibiotiques est maintenant un problème de santé publique mondial et, comme le note l’étude, « il est clair que l’utilisation d’antibiotiques chez les vaches laitières adultes et d’autres animaux d’élevages contribue à augmenter la résistance aux antimicrobiens ». Nous obtenons des produits laitiers et de la viande traités.

Une autre étude publiée dans le Journal of Veterinary Science en 2012 a examiné l’évolution sur trois ans de la santé du pis et de la résistance aux antibiotiques d’agents pathogènes de la mammite provenant de vaches laitières dont les soins et la gestion ont été modifiés, passant de conventionnelles à biologiques. L’étude conclut par une constatation étonnante : lorsque les vaches gérées de manière conventionnelle passent à la gestion biologique, le nombre d’agents pathogènes résistants aux antibiotiques diminue

Le processus de pasteurisation que subissent la plupart des produits laitiers conventionnels détruit les enzymes essentielles et les probiotiques, ainsi que les acides aminés essentiels. Presque tout le lait commercial est également homogénéisé, un processus qui oxyde les graisses et crée des radicaux libres. La Weston A. Price Foundation explique en détail comment « l’ultra pasteurisation est un processus extrêmement nocif à infliger aux composants fragiles du lait ». La structure moléculaire du lait et les enzymes ne peuvent pas faire leur travail pour décomposer les protéines du lait correctement. Si ces protéines de lait pénètrent dans le sang, il peut en résulter une réponse immunitaire indésirable (ce qui explique pourquoi le lait conventionnel hautement transformé pourrait contribuer au syndrome de l’intestin qui fuit).

Les avantages des produits laitiers biologiques, nourris à l’herbe

En 2013, des scientifiques ont publié une étude montrant que le lait de vaches biologiques nourries à l’herbe contient des taux beaucoup plus élevés d’acides gras oméga-3 sains pour le cerveau et le cœur, ainsi que des taux plus bas de graisses inflammatoires que l’on trouve généralement dans le lait de vaches élevées au grain (maïs et soja). Il me semble que les vaches sont des herbivores et non des granivores… 🤔.

Qu’en est-il du lait de chèvre et du lait de brebis ?

Certaines personnes qui choisissent d’éliminer le lait de vache de leur régime continuent de consommer du lait de chèvre ou de brebis, car elles trouvent qu’il est beaucoup plus facile à tolérer. Bien qu’ils aient une teneur en lactose similaire à celle du lait de vache, ce qui signifie qu’ils ne seront pas plus faciles à digérer si vous êtes intolérant au lactose, ils ont un type de protéine de caséine différent, ce qui les rend plus faciles à supporter pour les personnes sensibles à la caséine.

La caséine existe en plusieurs variantes (A1, A2, A, B, C, etc.), la caséine bêta A1 et la caséine bêta A2, qui ne se différencient que par un seul acide aminé dans leurs chaînes protéiques. La caséine A2 est considérée comme la caséine bêta d’origine, car A1 est apparue il y a quelques milliers d’années seulement après une mutation dans des troupeaux de vaches européennes et c’est souvent la caséine A1 à laquelle les gens réagissent mal. Le lait de chèvre et le lait de brebis n’en contiennent pas, ce qui les rend plus tolérables, mais étant donné que les protéines A1 et A2 sont très similaires, ces laits peuvent toujours causer des problèmes à certains.

Qu’en est-il du lait biologique et cru ?

Si vous n’êtes pas sensible à la caséine et souhaitez tout de même consommer du lait de vache, le lait biologique et le lait cru peuvent certainement être une voie plus saine et moins chargée de produits chimiques. Le lait biologique et le lait cru proviennent de vaches qui n’ont pas été traitées aux antibiotiques, ce qui élimine l’inquiétude des produits chimiques qui se retrouvent dans le lait.

Le lait cru, bien que controversé, a de nombreux avantages pour la santé qui manquent au lait pasteurisé. Le processus de pasteurisation destiné à éliminer les bactéries nocives élimine nombre d’enzymes utiles présentes naturellement dans le lait. En fait, une des enzymes présentes dans le lait cru qui manque au lait pasteurisé est l’enzyme lactase, ce qui signifie que les personnes intolérantes au lactose sont en mesure de boire du lait cru car celui-ci contient l’enzyme nécessaire pour décomposer le lactose, ce que leur corps est incapable de produire.

En fin de compte, la décision de consommer ou non des produits laitiers et de quelle source dépend de votre intestin. Essayez d’éliminer complètement les produits laitiers de votre alimentation et faites attention à la façon dont votre corps réagit, puis essayez de réintroduire les produits laitiers sous différentes formes et sources et notez comment vous réagissez.

Si vous décidez d’éliminer les produits laitiers, n’ayez crainte, il existe de nombreuses autres sources de calcium que vous pouvez intégrer à votre alimentation !

10 sources de calcium non laitières

1. Amande*
2. Chou frisé*
3. Orange
4. Sardine
5. Brocoli cuit
6. Figues
7. Épinards
8. Riz *, chanvre * et lait de coco
9. Graines de sésame *
10. Tofu *

* Gardez à l’esprit que les amandes, le riz, le chanvre, les graines de sésame ainsi que le tofu (soja) sont d’excellentes options pour le calcium, mais si votre intestin fuit, ils peuvent vous poser des problèmes de digestion.

Les produits laitiers tout comme le blé font beaucoup débat entre les pour et les contre, mais rappelez-vous une chose : seuls, vous-même savez ce qui est bon pour vous.

Testez, écoutez-vous, surtout votre intestin et vous saurez ce qu’il y a de mieux pour vous. Faites confiance à votre instinct. 

Jérôme.B

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Source :

https://www.amymyersmd.com/2013/04/the-dangers-of-dairy/

https://draxe.com/low-fat-dairy/

https://www.thierrysouccar.com/

https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3267168/

https://draxe.com/omega-3-benefits-plus-top-10-omega-3-foods-list/

https://www.vitaliseurdemarion.fr/officiel/le-mag-de-marion/marion-vous-dit-tout/les-produits-laitiers-nous-fatiguent/

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